Gerardus van Velde, dit Geer van Velde (Lisse, Pays-Bas, 5 avril 1898 — Cachan, France, 5 mars 1977), est un peintre néerlandais.
À l’âge de douze ans, en 1910, Geer devient apprenti décorateur dans la firme Schaijk & Kramers où Eduard H. Kramers l’encourage à développer son intérêt pour la peinture, comme il l’a déjà fait pour Bram, son frère ainé, qui devient peintre, aussi. En 1925, Geer rejoint à Paris son frère aîné pour visiter l’Exposition des Arts Décoratifs et décide de se consacrer à la peinture. Bram et Geer, qui n’ont pas encore tranché dans leur démarche artistique personnelle, exposent alors trois fois (1928, 1929 et 1930) au Salon des indépendants. En 1938, grâce à Beckett8, le peintre expose quarante-cinq toiles chez Guggenheim Jeune à Londres, alors sous la direction de Peggy Guggenheim. Dans les derniers mois de 1944, le peintre quitte le midi pour s’installer à Cachan, dans une petite maison construite pour Tjerk Bottema, mort en 1940. Ce sera son définitif point d’ancrage, l’Atelier d’où sortiront toutes les œuvres à venir. Il participe aux principaux salons et manifestations culturelles internationales, comme au Salon de Mai et au Salon des réalités nouvelles de Paris.
Après-guerre, Geer van Velde fait plusieurs voyages en Hollande qui lui permettent de retrouver la lumineuse rigueur de son pays comme de se familiariser avec l’œuvre de Piet Mondrian, décédé en 1944, dont l’œuvre est pour la première fois présentée en rétrospective au Stedelijk Museum d’Amsterdam en 1946. La même année, il expose chez Aimé Maeght une quarantaine de toiles issues de son travail dans le midi.
En 1948, il expose avec son frère à la Kootz Gallery de New York. L’artiste se lie avec le critique d’art et écrivain Michel Seuphor, grand défenseur de Mondrian en France. Cette rencontre est fertile en réflexions sur l’abstraction.
À l’occasion de la première Biennale de Menton, en 1951, Geer van Velde reçoit le Premier Prix de la ville en tant que peintre étranger. De 1952 à 1962, l’artiste va voyager et exposer à l’étranger, des Pays-Bas à la Suède en passant par la Suisse, l’Allemagne et l’Italie, le plus souvent dans des manifestations collectives autour de la Nouvelle École de Paris. En 1963, il est au Brésil pour deux expositions personnelles: à la Biennale de São Paulo et à Rio de Janeiro. Après un voyage en Irlande, il expose seul au Musée Galliéra de Paris puis à Cagnes-sur-Mer et Amsterdam. Ses voyages l’emmènent en Grèce, en Algérie et à Jérusalem. En 1973, la Biennale de Cachan s’ouvre sur un hommage à Geer et à Braque et, en 1976, il participe, au musée des arts décoratifs de Paris et à la rétrospective des activités des Pierlot au château de Ratilly.
Geer van Velde, solitaire qui aimait animer le silence par la musique de Webern, meurt à Cachan, le 5 mars 1977.