Auguste Herbin est né à Quiévy, France, en 1882.
Il s’installe à Paris en 1901 et commence à peindre à la manière impressionniste.
Sa rencontre, en 1909, avec Picasso, Braque et Juan Gris, le rapproche du cubisme. Au salon des Indépendants de 1910, Herbin expose dans la même salle que Fernand Léger et Albert Gleizes. Deux ans plus tard, il participe à l’importante exposition de la Section d’Or.
En 1917, l’artiste peint ses premières toiles abstraites, puis revient à un style figuratif. C’est en 1927 qu’il découvre l’abstraction géométrique. En 1929, il devient co-fondateur du « Salon des Surindépenants ». Il fonde en 1931 le groupe « Abstraction-Création » avec Georges Vantongerloo. Sa peinture devient alors purement géométrique, formée de carrés, de cercles et d’autres figures, en aplats de couleurs pures.
En 1946, Herbin met au point son « Alphabet plastique », essai de codification des correspondances entre lettres, couleurs et formes. Avec 26 couleurs, chacune associée à des formes géométriques, il crée une langue nouvelle calquée sur le langage commun. Il peint alors ses toiles à partir d’un mot, en les traduisant dans son nouvel alphabet. Il associe également les couleurs à des sonorités musicales, composant alors ses toiles comme une symphonie. En 1949, il présente son livre « l’Art non figuratif, non objectif » où il expose son alphabet plastique et ses théories des couleurs, inspirées en partie par celle de Goethe. Ce livre deviendra l’une des références majeures de la peinture abstraite de cette période.
En 1953, frappé d’hémiplégie, Herbin apprend à peindre de la main gauche.
L’artiste meurt en 1960 à Paris, à l’âge de 78 ans. Une de ses toiles reste inachevée et porte le titre « Fin ».
Herbin jouit aujourd’hui d’une reconnaissance internationale, et ses œuvres sont exposées dans les musées du monde entier.