DENIS Maurice

1870-1943

Maurice Denis, né le 25 novembre 1870 à Granville (Manche) et mort le 13 novembre 1943, est un peintre français du groupe des Nabis, également décorateur, graveur, théoricien et historien de l’art.
Après des études au lycée Condorcet à Paris où il rencontre Édouard Vuillard, Paul Sérusier et Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis se forme en fréquentant le musée du Louvre où les œuvres de Fra Angelico déterminent sa vocation de peintre chrétien, marquée ensuite par la découverte de Pierre Puvis de Chavannes. Paul Sérusieri lui offre son tableau, Le Talisman (Paris, musée d’Orsay), peint sous la directive de Paul Gauguin. Il fonde avec ce dernier le groupe des Nabis et en devient le théoricien. Détachés ou non du christianisme, les Nabis cherchent des voies spirituelles au contact de philosophies et de doctrines teintées d’Orient, d’orphisme et d’ésotérisme. En 1892, au Salon des indépendants, il présente un tableau énigmatique, Mystère (Matin) de Pâques. Denis découvre la peinture de Paul Gauguin, dont l’influence sera déterminante pour la suite de son œuvre, lors de l’Exposition universelle de 1889.
À partir de 1890, il revient à un art plus décoratif, peignant de grands panneaux pour les habitations de plusieurs mécènes, dont la maison « Les Capucins » du financier, amateur d’art et collectionneur Gabriel Thomas à Meudon.
En 1891, il fait la connaissance du peintre et collectionneur Henry Lerolle qui lui achète un premier tableau, lui commande un plafond, et le reçoit chez lui. Le jeune peintre rencontre chez lui le musicien Ernest Chausson qui lui commande à son tour trois plafonds pour son hôtel particulier parisien du boulevard de Courcelles, le collectionneur Arthur Fontaine, et Denys Cochin qui lui commande La Légende de saint Hubert. Henry Lerolle le présente au galeriste Paul Durand-Ruel, le jeune artiste nabi est lancé. Il entreprend une correspondance avec Jacques-Émile Blanche.
Dès 1892, Maurice Denis a abandonné l’iconographie traditionnelle pour une autre plus personnelle, fortement inspirée par la poésie symboliste et la poésie épique du Moyen Âge. Il introduit l’image de la femme dans des jardins paradisiaques dans lesquels les nuances et la suavité des tons viennent révéler l’atmosphère rêveuse des lieux. Il prend souvent sa femme Marthe pour modèle féminin dans ses tableaux.
Il découvre l’Italie, sa patrie de cœur, en compagnie de sa femme et d’Ernest Chausson, chez qui il loge à Fiesole, dans la villa Papiniano, sur les hauteurs de Florence. Il y peint une série de paysages au cours de dix voyages. Son style évolue progressivement, le peintre introduit un certain modelé, retrouvant une tradition classique de perspective du décor dans, par exemple, Le Paysage aux Arbres Verts ou Les Hêtres de Kerduel de 1893, Un paysage de printemps de 1897.
À partir de 1898, il aborde le thème des Baigneuses au cours de plusieurs séjours à Perros-Guirec en Bretagne où il achète la villa Silencio. En 1897, Denis rencontre le graveur Jacques Beltrand. Les deux hommes se lient d’amitié et Beltrand devient, secondé par ses frères Camille et Georges, l’interprète exclusif du peintre, gravant pour lui nombre de ses œuvres sur bois. Jusqu’à la mort de Denis, ce sont un total de 23 livres qui seront illustrés.
En 1903, Maurice Denis rend visite à son ami le peintre Jan Verkade, devenu moine à l’abbaye de Beuron, et découvre l’art de l’école de Beuron. Cette découverte l’intéresse, et le conduit à préfacer en 1905 la traduction française du livre de Desiderius Lenz, chef de file de cet école, traduit en français par Paul Sérusier.
En 1907, Maurice Denis commence à travailler sur un important projet décoratif pour le mécène russe Ivan Morozov, qui avait été l’un des principaux mécènes de Claude Monet et Auguste Renoir, et qui possédait le tableau Terrasse du café le soir de Vincent van Gogh. Il crée un grand panneau mural, L’Histoire de Psyché, pour la salle de musique du palais Morozov à Moscou, et ajoutera ensuite quelques panneaux supplémentaires. Ses honoraires pour ce projet lui permettront d’acheter sa maison en bord de mer en Bretagne.
Maurice Denis réside une grande partie de sa vie à Saint-Germain-en-Laye, il utilise les locaux d’un vieil hôpital appartenant à la paroisse. Il y construit un atelier en 1912, et devient propriétaire des lieux, qu’il renomme le « Prieuré », à partir de 1914.

DENIS Maurice

Procession nuptiale

circa 1892

Pastel sur papier

H. 25,5 cm L. 63,5 cm
(10,04 x 25 inches )

DENIS Maurice

Que la vérité nous parle … (Les pélerins d’Emmaüs)

circa 1893-1895

Dessin au fusain sur papier brun

H. 11,3 cm L. 11,9 cm
(4,45 x 4,69 inches )

DENIS Maurice

Vue de Spolète

1904

Huile sur carton marouflé sur toile

H. 34 cm L. 66 cm
(13,39 x 25,98 inches )

DENIS Maurice

Laure en lavandière

circa 1931

Huile sur carton

H. 32 cm L. 24,5 cm
(12,6 x 9,65 inches )

DENIS Maurice

Le Serpent

circa 1931

Huile sur carton

H. 32,8 cm L. 24 cm
(12,91 x 9,45 inches )

DENIS Maurice

Les communiantes

1890-1892

Aquarelle, pastel et fusain sur papier

H. 37,3 cm L. 58,5 cm
(14,69 x 23,03 inches )

DENIS Maurice

Les harpistes

vers 1893-95

Gouache sur papier

H. 52,5 cm L. 49 cm
(20,67 x 19,29 inches )

DENIS Maurice

Nu à la poire

1893

Gouache sur papier

H. 18,7 cm L. 7,8 cm
(7,36 x 3,07 inches )

DENIS Maurice

Femme au balcon

1893

Lavis et encre de Chine sur papier

H. 17,5 cm L. 13 cm
(6,89 x 5,12 inches )

DENIS Maurice

La brouette sur la barque

1890

Huile sur papier contrecollé sur carton

H. 25 cm L. 18 cm
(9,84 x 7,09 inches )