Pierre Bonnard est né le 3 octobre 1867 à Fontenay-aux-Roses (Hauts de Seine).
Très tôt, il fut attiré par le dessin et la couleur. En 1885, après avoir obtenu son baccalauréat, il entre en faculté de droit, comme le voulait son père, pour devenir avocat en 1989. Il obtient sa licence en 1888, mais il suit en même temps les cours de l’académie Julian. Il est admis à l’école des beaux-arts de Paris, où il rencontre Edouard Vuillard et Paul Sérusier. Il s’essaye au dessin, à la gravure, à l’illustration, à la peinture, et sur des sujets variés : paysages, natures mortes, portraits. Il abandonne sa carrière juridique en 1891.
À partir de 1897, Bonnard illustre des romans, des revues, et exécute des lithographies. Il agrémente notamment « Parallèlement » de Paul Verlaine, commandé en 1900 par le marchand de tableaux Ambroise Vollard. Il voyage alors beaucoup. En 1902, il illustre l’oeuvre « Daphnis et Chloé » de Longus. Il se fait remarquer en 1905 au salon d’Automne de Paris, par l’exubérance de sa peinture, à la manière des fauves et dans la lignée de Gauguin. En 1926, il acquiert sa villa au Cannet (Alpes maritimes) et voyage de moins en moins. Sa femme lui sert de modèle (Nu au miroir, 1933 ou Nu dans un bain 1936) ainsi que tous les paysages qui l’entourent (Bouquet de fleurs des champs 1925). L’entrée en guerre l’affecta, mais il sut garder la peinture en exutoire. Elle acquit une gravité nouvelle, même extrêmement lumineuse. En 1942, il perd sa femme Marthe, très affecté, il vit alors solitaire. Cet évènement sera un tournant dans son œuvre, elle deviendra alors empreinte de tristesse. Il décédera au Cannet le 23 janvier 1947 chez lui. Sa mort aura été comme sa vie, d’une discrétion exemplaire.